parle-nous de la religion!
ai-je parlé d'autre chose ?
n'est-elle pas toutes réflexions et tout acte ?
et ce qui est ni acte ni réflexion, mais un émerveillement et une surprise
jaillissant sans trêve de l'âme,
même quand les mains taillent la pierre ou tendent le métier à tisser
qui peut disjoindre sa foi de ses actions ?
ou sa conviction de ses occupations ?
qui peut répandre ses heures devant Lui, disant,
"celles-ci pour Dieu et celles-là pour moi-même
celles-ci pour mon âme
et ces autres pour mon corps ?
toutes vos heures sont des ailes qui battent à travers l'espace
qui sépare votre moi de votre moi
celui qui porte sa moralité comme ses plus beaux habits
serait mieux dénudé
le vent et le soleil ne marqueront pas de rides dans sa peau
et celui qui règle sa conduite selon la morale
emprisonne l'oiseau chanteur de son être dans une cage
le chant le plus libre ne peut passer
à travers les barreaux et les grilles
et celui pour qui le culte est une fenêtre,
que l'on peut aussi bien ouvrir que fermer
n'a pas encore visité la maison de son âme
dont les fenêtres sont ouvertes de l'aurore à l'aurore
votre vie de tous les jours
est votre temple
et votre religion
chaque fois que vous y pénétrez
emportez avec vous votre être tout entier
prenez la charrue et la forge
le maillet et le luth
les choses que vous avez façonnées
pour votre besoin
ou pour votre délice
car dans le rêve
vous ne pouvez vous élever
au-delà de vos réussites
ni sombrez plus bas que vos échecs
et
prenez
tous les hommes avec vous
car dans l'adoration
vous ne pouvez voler plus haut
que leurs espoirs
ni vous abaissez
plus bas
que leur désespoir
et si vous voulez connaître Dieu
ne soyez donc pas celui
qui résout les énigmes
regardez plutôt
auprès de vous
et vous Le verrez
jouant avec vous
et regardez dans l'espace
vous Le verrez
marchant dans les nuages
étendant ses bras
dans l'éclair
et retombant
en pluie
vous Le verrez
sourire
dans les fleurs
puis
s'élevant
et
agitant
ses mains
dans
les arbres
ai-je parlé d'autre chose ?
n'est-elle pas toutes réflexions et tout acte ?
et ce qui est ni acte ni réflexion, mais un émerveillement et une surprise
jaillissant sans trêve de l'âme,
même quand les mains taillent la pierre ou tendent le métier à tisser
qui peut disjoindre sa foi de ses actions ?
ou sa conviction de ses occupations ?
qui peut répandre ses heures devant Lui, disant,
"celles-ci pour Dieu et celles-là pour moi-même
celles-ci pour mon âme
et ces autres pour mon corps ?
toutes vos heures sont des ailes qui battent à travers l'espace
qui sépare votre moi de votre moi
celui qui porte sa moralité comme ses plus beaux habits
serait mieux dénudé
le vent et le soleil ne marqueront pas de rides dans sa peau
et celui qui règle sa conduite selon la morale
emprisonne l'oiseau chanteur de son être dans une cage
le chant le plus libre ne peut passer
à travers les barreaux et les grilles
et celui pour qui le culte est une fenêtre,
que l'on peut aussi bien ouvrir que fermer
n'a pas encore visité la maison de son âme
dont les fenêtres sont ouvertes de l'aurore à l'aurore
votre vie de tous les jours
est votre temple
et votre religion
chaque fois que vous y pénétrez
emportez avec vous votre être tout entier
prenez la charrue et la forge
le maillet et le luth
les choses que vous avez façonnées
pour votre besoin
ou pour votre délice
car dans le rêve
vous ne pouvez vous élever
au-delà de vos réussites
ni sombrez plus bas que vos échecs
et
prenez
tous les hommes avec vous
car dans l'adoration
vous ne pouvez voler plus haut
que leurs espoirs
ni vous abaissez
plus bas
que leur désespoir
et si vous voulez connaître Dieu
ne soyez donc pas celui
qui résout les énigmes
regardez plutôt
auprès de vous
et vous Le verrez
jouant avec vous
et regardez dans l'espace
vous Le verrez
marchant dans les nuages
étendant ses bras
dans l'éclair
et retombant
en pluie
vous Le verrez
sourire
dans les fleurs
puis
s'élevant
et
agitant
ses mains
dans
les arbres